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Les mécanismes de la ménopause - Que se passe t'il dans votre corps ?

Dernière mise à jour : 8 mars 2023

Les femmes sont en moyenne ménopausées à l’âge de 51 ans. Le déclin en hormones féminines commence aux alentours de 40 ans, c’est ce qu’on appelle la pré-ménopause. Elle intervient entre 3 et 7 ans avant la ménopause.vement.


Dans cet article nous abordons :

  • Les mécanismes de cette ménopause qui s'installe progressivement.

  • Les changements que cela implique pour votre corps.

  • Les symptômes qui peuvent être ressentis.

  • Les différents profils de ménopause, car si on était toutes identiques ça se saurait :)

 

Pour bien comprendre ce qui se passe reprenons les bases :


Le cycle féminin


Lorsque l’on parle de cycle féminin, on parle essentiellement de 2 hormones : Les oestrogènes et la progestérone.

Ces hormones féminines sont stéroïdiennes, c’est à dire qu’elles sont issues du cholestérol. Leur synthèse est sous l’influence d’hormones issues du cerveau (LH-RH ou Gn-RH, FSH et LH).


Dans une danse finement menée ces différentes hormones permettent un cycle cadencé qui se répète mois après mois.

1) Une phase folliculaire au cours de laquelle les oestrogènes ont le rôle principal.

Ils amènent à maturation le follicule qui libèrera un ovule.

2) Puis une phase lutéale menée par la progestérone qui renforce l’endomètre pour permettre la nidation.

3) Un ballet qui se conclu avec une chute hormonale et l’arrivée des règles qui laissent place à un nouvel acte - et ça recommence…


…après la répétition de ces cycles pendant plusieurs années les ovaires commencent à fatiguer, les ovulations se font irrégulières, jusqu’à s’arrêter complètement. Après une année entière sans règles on parle de ménopause.



Comprendre le rôle des hormones féminines, pour comprendre les désagréments de la ménopause.


Les oestrogènes sont produits par les follicules ovariens, mais également par les tissus graisseux, le placenta, les glandes surrénales et le foie.


Il y a 3 type d’oestrogènes, c’est pour cela que l’on dit les oestrogènes :

L’oestrone : domine avant la puberté et après la ménopause

L’estradiol : domine chez la femme en âge de procréer

L’estriol : est abriqué essentiellement pendant la grossesse

L’estetrol (4e en bonus) : est produit exclusivement pendant la grossesse, il provient du foetus


Le rôle des oestrogènes : Ils jouent un rôle essentiel dans le désir sexuel et la fécondité, mais ils ont une action bien plus large sur l’ensemble de l’organisme :

  • Ils agissent sur les os en contribuant à la fixation du calcium.

  • Ils améliorent la fonction mitochondriale notamment au niveau du cerveau, la sensibilité à l’insuline et l’élasticité artérielle.

  • Ils permettent une bonne gestion du cholestérol (monter HDL, baisser LDL et triglycérides).

  • Ils sont anabolisants, anti-inflammatoires et anti-oxydants.

  • Ils agissent sur la localisation du stockage des graisses en limitant le stockage sur la zone abdominale au bénéfice de la zone glutéo-fémorale.

  • Ils modulent les neurotransmetteurs dont la sérotonine d’où leur influence sur l’humeur.

  • Ils améliorent la plasticité neuronale et ralentissent le vieillissement cérébral.


La progestérone est sécrétée pendant la phase lutéale par les follicules ovariens, et pendant la phase folliculaire par les glandes surrénales en petite quantité.


Le rôle de la progestérone : La progestérone intervient principalement en seconde partie de cycle, elle est sécrétée en prévision d’une possible fécondation, elle aura également un rôle essentiel au cours de la grossesse.

Mais tout comme les oestrogènes, son influence sur l’organisme ne se limite pas au cycle menstruel :

  • Elle a une action diurétique.

  • Elle est antidépressive et diminue l’anxiété (action sur les hormones du bien être et du plaisir).

  • Elle booste la formation osseuse.

  • Elle est anti-inflammatoire.

  • Elle a une action anti-oestrogénique.

Pour le bon fonctionnement de notre cycle et notre bien être général, maintenir un rapport équilibré entre les oestrogènes et la progestérone est essentiel.


Or, en phase de pré-ménopause avec l’espacement des ovulations et l’alternance de cycles longs et cycles courts, la progestérone va commencer à décliner. Le corps va en conséquence ressentir un trop plein d’œstrogènes (c’est ce que l’on appelle l’hyperoestrogénie relative). Cette hyperoestrogénie relative se manifeste par des symptômes tels que les maux de ventre, tensions dans les seins, sauts d’humeur…


#1 - C’est donc cette phase 1 du déclin de la progestérone qui explique les malaises qui peuvent être ressentis. Ils sont la conséquence d’un trop plein d’oestrogènes et de la perte des effets positifs de la progestérone sur l’organisme.

#2 - Intervient ensuite la phase 2 où à leur tour les oestrogènes déclinent, ainsi les effets d’une hyperoestrogénie relative s’estompent progressivement, mais disparaissent également les effets protecteurs des oestradiols.


Et c’est ainsi qu’à la ménopause les femmes rencontrent :

  • 10 fois plus de risques d’accident cardiovasculaire.

  • Une exposition importante à l’ostéoporose.

  • Un vieillissement cutané.

  • Une potentielle insulinorésistance.

  • Des pathologies inflammatoires type tendinopathies.

  • Des problèmes de circulations sanguine, de rétention d’eau.

  • Une baisse de l’énergie.

  • De la prise de gras au niveau abdominal notamment.


Signes cliniques de la ménopause :

  • Bouffées de chaleur

  • État dépressif

  • Transpiration excessive

  • Insomnie

  • Atrophie vaginale

  • Fatigue

  • Céphalées

  • Prise ou perte de poids

  • Changement de l’aspect des cheveux

  • Modification de la poitrine

Pourquoi les femmes ne sont pas égales face à la ménopause ?


Certaines femmes vont avoir des symptômes terribles alors que pour d’autres cette ménopause passerait presque inaperçue. Cela s’explique par différents profils hormonaux.

#1 Certaines femmes via les réserves adipeuses vont réussir à produire suffisamment d’oestrogènes (même si les ovaires sont à l’arrêt) et donc moins souffrir du déclin hormonal. Il faudra toutefois être vigilant à une plus grande exposition aux cancers hormonaux.


#2 Chez d’autres femmes il peut y avoir un défaut de transformation des oestrogènes, laissant place à une augmentation des niveaux de testostérone (les oestrogènes sont issus de la testostérone par un procédé que l’on appelle aromatisation) et donc à l’apparition de caractères androgènes (pilosité, alopécie, changement de la stature…).


#3 Enfin, chez certaines femmes il y aura une baisse hormonale globale qui laissera place à des bouffées de chaleurs plus importantes, une fonte musculaire, déminéralisation osseuse, des troubles de l’humeur et du sommeil.



 

Vous avez des questions ? N'hésitez pas à me laisser un commentaire, je veillerai à y répondre très prochainement.


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> Et pour découvrir comment mieux vivre votre ménopause naturellement consultez l’article :



Sources :

Hormones arrêtez de vous gâcher la vie - Vincent Renaud, Véronique Liesse

Mémoire personnel : Hormonologie fonctionnelle : Être à l’écoute de son équilibre hormonal au fil des âges.


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