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solenechappuis

Cycles longs, cycles courts - Les montagnes russes de la préménopause.

Dernière mise à jour : 30 mai 2023

Je ne comprends plus mes cycles menstruels !


On me dit souvent « Moi qui était réglée comme du papier à musique, qui connaissais par coeur mon corps et mes cycles, je n’y comprends plus rien ! »


Alors, à quoi s’attendre ? Pourquoi ça raccourcit ou ça rallonge, qu’est ce qui se passe exactement ?


Comme j’ai déjà pu l’expliquer dans de précédents articles, la ménopause ne débarque pas du jour au lendemain… Il y a toute une phase de pré-ménopause avec un déclin tout doux de la progestérone qui peut commencer vers 30/35 ans, puis une accélération un peu costaud à 45 ans.


On naît avec une belle réserve ovarienne. À l’adolescence, tout ça s’active, quelques années sont nécessaireS pour que les mécanismes se rodent. Puis, pendant une 15aine d’années environ nos ovaires tournent à plein régime, les cycles s’enchainent.

Règles > phase folliculaire > phase lutéale > règles > phase folliculaire > phase lutéale (…) avec tout le petit ballait hormonal qui l’accompagne.


Puis doucement les ovaires commencent à se fatiguer, la réserve ovarienne à s’épuiser, la communication entre les ovaires et le cerveau à se rouiller et les cycles sont de plus en plus irréguliers.


1- Cycles courts, parfois cycles normaux.


Ils sont caractéristiques du début de la pré-ménopause et traduisent un raccourcissement de la phase folliculaire, c’est à dire la phase de maturation de l’ovule, phase pendant laquelle les oestrogènes croissent et dominent.


> En pé-ménopause, le cerveau détecte une baisse de la sensibilité des follicules ovariens alors il stimule d’avantage en envoyant plus de FSH (hormone qui stimule les ovaires) ce qui a pour effet de faire murir plus rapidement les quelques follicules encore réceptifs. L’ovulation arrive ainsi plus vite, suivie de la phase lutéale et des règles. Par accélération de la maturation des follicules, le cycle est raccourcit de quelques jours.

> Cette augmentation de la FSH a également pour effet de stimuler l’enzyme qui transforme la testostérone en oestrogènes (enzyme aromatase). C’est ainsi qu’on se retrouve en hyper-oestrogénie (trop d’oestrogènes) et que l’inconfort de la pré-ménopause peut apparaitre avec des symptômes similaires à ceux d’un syndrome prémenstruel (poitrine tendue, oedeme, prise de poids, règles douloureuses, insomnies, sautes d’humeur).


> Il y a donc toujours ovulation, mais la qualité est moins bonne, ainsi le corps jaune (résidu du follicule après libération de l’ovule) qui est normalement sécréteur de progestérone est lui aussi moins efficace ce qui contribue à diminuer la baisse en progestérone. Ce phénomène accentue l’hyperoestrogénie et les syndromes prémenstruels qui l’accompagnent.

2 - Cycles longs, parfois cycles courts


> La FSH se fait de moins en moins efficace, la réponse folliculaire est mauvaise et l’ovulation se fait tardive voir ne se fait plus du tout.


> Les symptômes d’un manque en oestrogènes commencent à se faire sentir : bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, sécheresse cutanée, troubles urinaires, baisse de la libido.


> Et de façon plus ponctuelle, sur certains cycles le shoot de FSH envoyé pour stimuler l’ovulation va fonctionner et là on aura un cycle court et potentiellement les symptômes d’hyperoestrogénie qui vont avec.


Vous pouvez donc au cours de cette pré-ménopause, vivre plusieurs cycles avec un syndrome prémenstruel terrible, puis ça se passera bien sur le cycle suivant… et ensuite passer par une montagne russe où vous subissez un coup les bouffées de chaleurs, qui subitement s’apaisent pour laisser place à une poitrine tendue et des règles douloureuses… tout ça dans un cadre émotionnel tout aussi fluctuant.


Conclusion, c’est compréhensible que vous n’y compreniez plus rien, mais rassurez-vous vous êtes normale !


Si la situation est inconfortable pour vous, vous pouvez vous tourner vers les plantes qui sauront vous soulager (toujours avec les conseils d’un professionnel svp) et mettre en place dans votre quotidien des ajustements de votre hygiène de vie (alimentation, activité physique, gestion émotionnelle) qui pourront vous apaiser durablement.


 

Important : Vérifiez toujours les contre-indications avant d’utiliser des plantes, huiles essentielles et compléments alimentaires. Les interactions et contre-indications sont nombreuses. Demandez conseils à un professionnel compétent et la validation de votre médecin si vous suivez un traitement particulier.


Par ici quelques conseils pour soulager votre syndrome prémenstruel >>


Pour découvrir les piliers d'une hygiène de vie qui vous permettront de vivre votre ménopause en douceur, consultez l'article suivant >> https://www.scnaturopathe.fr/post/vivre-la-ménopause-en-douceur-les-piliers



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